Lancée en septembre dernier, la plateforme Decathlon Travel est une place de marché distribuant des voyages sportifs avec la volonté d’être accessible et responsable. Premier bilan avec la directrice générale du nouvel acteur.

Next Tourisme : Comment se profile la saison estivale et quels segments de l’offre se détachent ?
Estelle Verdier : Ce que l’on observe, c’est déjà une forme de confiance accrue des voyageurs dans la réservation de voyages : cet hiver, la plupart des réservations s’effectuaient 2 moins avant, contre plutôt 4 mois désormais. Nous distribuons aujourd’hui environ 350 voyages couvrant 18 activités sportives, dont les plus demandées sont la randonnée/le trek, et le vélo. 40% de nos voyages sont en France, destination très demandée cette année, et 60% donc à l’international.

Comment vous positionnez vous par rapport à des acteurs comme l’UCPA, Allibert ou d’autres marques connues investissant le voyage sportif ?
Notre modèle est celui d’une place de marché, avec une grande exhaustivité dans les choix de pratiques sportives, et en même temps une sélection stricte de nos partenaires – l’UCPA en fait d’ailleurs partie. Nous référençons des acteurs déjà un peu installés, ayant prouvé leur qualité de service, répondant vite, spécialistes de leur activité – les voyages doivent contenir au moins 40% d’activité sportive pour être distribué par nos soins – et proposant une vraie connexion à la nature, dans une démarche responsable qui est très importante pour nous. Nous nous positionnons également sur l’accessibilité : les activités sont adaptées à des niveaux débutant ou intermédiaire. Notre client-type a une quarantaine d’années, et si nous ciblions d’abord les familles et les couples à l’ouverture de la plateforme, aujourd’hui nous distribuons aussi des voyages en groupe pour des voyageurs solo. La quasi totalité de nos voyages, à l’exception de ceux où nous proposons au client de rejoindre un groupe, sont par ailleurs personnalisables.

Quelles sont les synergies avec les magasins Decathlon, Decathlon dont ce n’est d’ailleurs pas la première incursion dans le voyage ?
Effectivement Decathlon avait lancé dans les années 90 des agences, mais le modèle n’était à l’époque pas digital et les voyages pas purement sportifs. Aujourd’hui, la plateforme Decathlon Travel est 100% digitale, et nous intégrons par exemple notre proposition de valeur avec celle des équipes dédiés à l’équipement dans le groupe Decathlon, afin de proposer au voyageur les accessoires et matériels adéquats pour sa pratique. Nous avons également, c’est tout nouveau d’ailleurs, un programme de fidélité commun : pour 100 euros d’achat en magasin, il est possible d’obtenir une réduction de 5% sur les voyages Decathlon Travel, et inversement bientôt les réservations donneront des points utilisables en magasin. Enfin, contrairement à l’époque de Decathlon Voyages, nous n’allons pas rajouter une couche supplémentaire de points de vente physiques, mais plutôt former les forces commerciales en magasin à mettre en avant l’offre Travel.

Comment avez-vous travaillé l’expérience utilisateur digitale sur la plateforme ?
Nous avons axé fortement sur la lisibilité, nous voulions de la simplicité mais nous réfléchissons beaucoup, et je pourrai profiter de mon intervention le 9 juin dans le cadre de Next Tourisme 2022, pour en parler un peu plus, à une expérience plus disruptive, où le client dispose d’encore plus de possibilités de personnalisation. Plus largement, et au delà du numérique, nous avons vraiment très à cœur de créer du lien avec les réceptifs, les agences locales, ainsi qu’à s’assurer de la responsabilité sociale et environnementale.

Estelle Verdier interviendra lors de la conférence Next Tourisme du 9 juin 2022